Les drones prennent une place considérable dans le milieu de l’aviation civile. Dans la plupart des cas, pour télépiloter un drone, il est impératif d’avoir une licence théorique. Télépiloter un drone ne s’improvise pas. La Direction Générale de l’Aviation Civile exige certaines aptitudes pour prendre les commandes de ces engins volants. Il existe différents types d’appareils qui sont classés en plusieurs scénarios, S-1, S-2, S-3, S-4 en exploitants ou en constructeurs. S-4 correspond à une activité particulière (relevés, photographies, observations et surveillances aériennes), hors vue directe, hors zone peuplée et ne répondant pas aux critères du scénario S-2. Celui-ci est ouvert aux aéronefs de catégorie D. Dans le cas de constructeur, il y a plusieurs démarches à faire auprès de la DGAC : obtenir une attestation de conception de type pour la production en série d’un drone ; démarches pour effectuer des activités particulières en dehors des scénarios (sous autorisation spécifique) ou pour les vols de prototypes (sous laissez-passer) ; démarches pour les drones de catégorie F ou de catégorie C de masse maximale supérieure à 25 kg.

Le télépilote doit disposer d’un certificat d’aptitude théorique d’une licence de pilote d’aéronef habité ( PPL, planeur, FCL, ULM etc…). Si un postulant télépilote ne possède aucun titre aéronautique, la solution la plus simple est d’obtenir le certificat théorique du brevet de pilote d’ULM (les examens sont organisés par les directions de la sécurité de l’aviation civile interrégionales, DSAC-IR). La réglementation en vigueur pour le pilotage d’un drone s’avère plus complexe que beaucoup ne le croient. Il est souhaitable avant d’acheter un tel appareil ou de se le faire offrir, de se rendre sur le site web de la DGAC, qui explique toutes les situations et les démarches à réaliser pour être en conformité avec la réglementation.

A l’école de pilotage Alpes Ulm, implantée sur l’aérodrome de Grenoble Le Versoud, Christelle Pailloux dispense chaque semaine des cours théoriques pour les nombreux pilotes de drone. A noter enfin que les sessions théoriques mensuelles organisées par la DGAC à l’aéroport de Lyon St Exupéry, pour les examens, sont pratiquement complètes deux à trois mois à l’avance, vu le nombre important de candidats qui se présentent.

Le Dauphiné